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vendredi 8 janvier 2016

Creed, l'héritier d'une légende.

Mes amis et les gens qui me connaissent bien savent l'amour que je porte à la série des Rocky. Loin de simples films de boxe, ils parlent surtout de courage, d'abnégation et d'amour. Lorsqu'il y a plusieurs mois j'ai appris le tournage d'un spin-off de la série Rocky, basé sur le fils d'Apollo Creed son éternel rival et ami, j'ai tout de suite été intéressé. A juste titre ?


Un "passage de flambeau" bien illustré par l'affiche américaine du film. Stallone, indéboulonnable, face à la jeunesse hollywoodienne qui monte.

Le ton  est donné : Apollo Creed, champion parmi les champions, ancien adversaire de Rocky Balboa dans les deux premiers films puis entraîneur de ce dernier dans le fameux Rocky 3 L'oeil du tigre, était un mari infidèle. De cette liaison est né Adonis Johnson. Le jeune garçon ne connaîtra jamais on père (qui meurt dans Rocky 4) et perd sa mère très jeune. Il est alors adopté par Mary-Ann Creed, la femme d'Apollo. Je ne rentrerai pas dans les détails pour la suite, il faut foncer voir le film !



La très grande force de ce film demeure dans les relations entretenues par Rocky et Adonis. Les clins d’œil aux précédents épisodes sont nombreux.

Bien sûr, la boxe est au centre du film. Enfin, disons qu'elle sert de prétexte aux nombreux messages que le film veut faire passer, un peu comme les deux premiers épisodes, ainsi que le sixième Rocky Balboa. Une de mes craintes était que Stallone soit, une fois de plus, le véritable seul héros de ce film. A titre de comparaison, alors que Rocky avait déjà un poulain dans le cinquième épisode, ce dernier ne servait que de faire-valoir. Le poulain n'était alors qu'un "prétexte" de plus. C'est ici bien différent. Le héros du film est bien Adonis Johnson.


J'ai toujours été persuadé de la capacité dramatique qui se dégage de Sylvester Stallone. Dans Creed, il est tout simplement magnifique, un jeu d'une perfection rare. Touchant à l'extrême, drôle, parfois, il est encore meilleur qu'il ne l'était dans Copland.

Je vais faire bref. J'ai adoré ce film. Je l'ai trouvé extrêmement juste, avec une deuxième lecture beaucoup plus profonde qu'elle ne paraît. J'ai toujours été persuadé que Rocky et Stallone ne faisaient qu'un, et ce film est clairement le passage d'un témoin intra et extra diégétique. Rocky vieillit, Stallone aussi. Les thèmes abordés sont profonds et traités avec justesse (l'isolement, la maladie...) et encore une fois, le parallèle entre le monde de la boxe et celui de la vie est époustouflant de réalisme. 


Michael B. Jordan n'est pas en reste. Sa ressemblance avec Carl Weathers est juste flagrante. Et l'acteur est plutôt bon.


Philadelphie est toujours au centre de l'histoire. Un personnage à part entière, qui a lui aussi traversé tous les épisodes.

J'ai été particulièrement touché par la symbolique de l'héritage, que ce soit par le nom, la gloire ou le savoir. Connaissant l'implication de Stallone dans la série, j'y vois un message clair de la part de quelqu'un qui a perdu son fils quelques années auparavant. Pourtant, on le retrouve en grande forme (j'espère sincèrement qu'il gagnera le golden globe du meilleur second rôle). Un épisode qui conclut la série (pour l'instant?) de fort belle manière. A mon sens, sûrement le meilleur épisode de la série, simplement.


                                 

1 commentaire:

SweetMoot a dit…

Un film admirable, je confirme !